« 31/03/2015, Malabo, Guinée Équatoriale : La traque des sans papiers, opérée depuis lundi en Guinée Équatoriale par la police et la gendarmerie, a déjà abouti à l’arrestation de centaines de ressortissants des autres pays d’Afrique. »
L’opération est toujours en cours, alors que Malabo a procédé aux premières expulsions des sans papiers vers leur pays, à l’image des Maliens débarqués lundi à Cotonou au Bénin. A Malabo, la capitale politique, tout comme à Bata capitale économique, des centaines de ressortissants Africains sont détenus dans les commissariats. La police fait du porte à porte dans certains quartiers de Malabo à la recherche des étrangers en situation irrégulière.
Plusieurs témoignages accusent les policiers et autres forces de l’ordre de s’emparer des biens de certains étrangers arrêtés faute de papiers et en voie d’expulsion. Ainsi des centaines de migrants déplorent ‘’le comportement xénophobe » des autorités de Guinée équatoriale. En partant, plusieurs de ces expulsés laissent derrière eux des membres de leurs familles, visiblement désemparés.
Cette vaste opération de chasse aux sans papiers intervient un mois et trois semaines après la coupe d’Afrique des nations de football la CAN, occasion saisie par beaucoup de personnes pour entrer illégalement dans le pays. La Guinée équatoriale veut ‘’une immigration contrôlée et maîtrisée », a dit à ce propos le ministre de l’Intégration régionale Baltasar, Engonga Edjo .
Selon les policiers, cette opération de chasse à l’homme qui a rendu déserts les rues et autres lieux publics de Malabo, a été décrétée par le deuxième vice-président en charge de la Défense et Sécurité, Teodoro Nguema Obiang alias Teodorin. Les étrangers font 60 % de la population dans les métropoles de Guinée équatoriale où ils détiennent plusieurs commerces comme les épiceries, sans oublier les garages de voiture, la construction, etc.