« 20/01/2015, Gaborone, Botswana – Le Botswana a déclaré mardi qu’il ne tolérerait jamais les actes de ceux qui tuent au nom de Dieu, condamnant toutefois la provocation délibérée de certains médias et autres secteurs de la société civile, susceptible d’offenser les croyances religieuses d’autrui. »
Dans un communiqué publié après les attaques terroristes à l’origine de la mort de 12 personnes dans les bureaux de l’hebdomadaire satirique parisien, Charlie Hebdo, et de 5 autres personnes dans un supermarché, le gouvernement du Botswana a condamné de tels agissements, non sans souligner que quiconque ridiculise la croyance religieuse et l’idéologie d’une autre personne fait preuve d’insensibilité.
« Dans ce contexte, nous trouvons regrettable qu’une personne ou une institution, quelle qu’elle soit, sort de sa voie pour offenser les sensibilités religieuses des autres, que ce soit à travers les médias ou d’autres actes de violence tels que le vandalisme », lit-on dans le communiqué. Le Botswana est d’avis qu’il est nécessaire de comprendre pourquoi certaines choses sont sacro-saintes chez des communautés différentes.
« Nous trouvons donc qu’il est déplorable que certaines publications persistent à publier des images supposées du prophète Mohamed, tout comme nous ne pouvons pas approuver l’incinération de toute écriture sainte ou la profanation d’autres objets ou lieux sacrés, que ce soit une mosquée, une église, une synagogue, un temple ou un sanctuaire », poursuit le communiqué.
‘’Compte tenu de cela, nous croyons que la nécessité d’un dialogue global sur les questions relatives au développement d’une plus grande tolérance interculturelle et religieuse, ainsi que les moyens de lutter contre le terrorisme, est urgente », a ajouté le communiqué.