« 09/01/2015, Ouagadougou, Burkina Faso – Le ministre burkinabè des infrastructures, du désenclavement et des transports, contesté par les fonctionnaires de son département, a démissionné jeudi, a-t-on appris ce jour. »
Les manifestations à répétition au sein du département que dirige Moumouni Déguimdé ont eu raison de lui. Il lui avait été reproché de ne remplir les critères de la charte de la transition. Des allégations, notamment de Le Reporter, un journal burkinabè d’investigation, faisaient état d’un passé carcéral de M. Diéguimdé.
« Si vous voulez des routes et des pistes biens construites, il faut d’abord un ministre qualifié, honnête et de bonne moralité. Nous ne voulons pas un ancien prisonnier à la tête de notre ministère », clamait le délégué du personnel du ministère. On reprochait au nouveau ministre de la transition d’être impliqué dans des affaires de corruption, dans ses fonctions antérieures. « Il a même fait l’objet d’une arrestation entre temps » avait asséné, un agent du ministère.
Moumouni Guiguemdé, ancien directeur général de l’Aviation civile burkinabè, a été nommé ministre des Infrastructures, du désenclavement et des Transports dans le gouvernement de transition, au lendemain de l’insurrection populaire de fin octobre qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir…