Plus de un million de Somaliens souffrent de malnutrition et ont besoin d’une aide humanitaire urgente. Un chiffre plus élevé de 20 % qu’en début d’année, ont annoncé les Nations unies, lundi 8 décembre.
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1 million de somaliens en malnutrition
Ce constat est dressé trois ans après une terrible famine qui a tué plus de deux cent cinquante mille personnes dans ce pays en guerre d’Afrique de l’Est. « C’est la première fois que le nombre de gens nécessitant une assistance vitale augmente depuis la fin de la famine dévastatrice de 2011 », selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L’agence de l’ONU précise que 2,1 millions de Somaliens sont également une situation alimentaire précaire, ce qui porte à 3,2 millions le total de personnes nécessitant une aide humanitaire.
Carnage sur les enfants
Au conflit armé entre les Chabab, islamistes affiliés à Al-Qaida, et les forces gouvernementales et les troupes de l’Union africaine, sont venues s’ajouter la sécheresse et des inondations. Trois cent dix-neuf mille enfants de moins de 5 ans sont traités pour malnutrition aiguë, ajoutent les Nations unies. La majorité des personnes dans le besoin se situe dans la région de Mogadiscio.
L’ONU RÉCLAME 933 MILLIONS DE DOLLARS
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait averti en octobre, lors d’un déplacement à Mogadiscio, que la Somalie risquait de connaître une nouvelle famine si une aide humanitaire n’y était pas rapidement acheminée. L’ONU dit manquer de moyens pour affronter cette catastrophe : elle n’a reçu que 40 % des 933 millions de dollars qu’elle a réclamés.
Les USA et ONU en partie coupables
La Somalie est privée d’autorité centrale depuis la chute du régime du président Siad Barre, en 1991. Le pays est depuis plongé dans le chaos, livré aux milices de chefs de guerre, groupes armés islamistes et gangs criminels.
L’actuel gouvernement, soutenu par la communauté internationale, qui le présentait comme le meilleur espoir de paix et de retour à un Etat effectif, a depuis 2012 largement déçu ses propres partisans, qui désormais dénoncent, comme avec les précédentes administrations, corruption et luttes de pouvoir.