« In Ekker, Algérie, mai 1962. La France doit faire vite. Car à Evian en Savoie, les responsables du FLN impriment aux négociations pour l’octroi de l’indépendance un rythme à tambour battant. »
La suffisance Française
La déflagration atomique devait rester confinée dans un périmètre prévu à cet effet, enfoui dans les entrailles souterraines, nichées au cœur de la montagne. Du moins, ainsi affirmaient les experts français. Péremptoires du haut de leur suffisance professorale ou peut être bien pour se rassurer tant l’entreprise était hasardeuse et méprisante pour l’environnement, les hommes et les bêtes.
Pollution à vie
Mauvaise pioche pour les algériens. Au lieu de cela les parois du Djebel se fissurèrent en plusieurs pans laissant apparaître sur ses flancs un panache noir qui éructat brutalement son magma de lave radioactive et son souffle de particules toxiques dans l’atmosphère. Ce fut la fin. Les immenses, majestueuses et outrageusement belles étendues autour d’In Ekker, furent polluées pour les 24.000 années à venir, laissant place à la mort rayonnante qui sema dévastations et maladies parmi la flore et la faune dans un univers vitrifié désormais incompatible avec toute forme de vie…