« 24/02/2015, Abidjan, Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-chef d’Etat ivoirien, comparaissant devant la Cour d’Assises d’Abidjan, a réclamé, lundi, à la barre, les preuves de son accusation. »
Pas de preuves tangibles
Pour sa première prise de parole devant la Cour présidée par le magistrat Tahirou Dembélé, Mme Simone Gbagbo a demandé que « l’accusation me prouve que j’ai commis ou perpétrer des tueries massives ». « Que celui qui m’accuse m’apporte les preuves » a-t-elle plaidé. Par ailleurs, elle a soutenu n’avoir pas « connaissance d’une cellule de crise à la résidence présidentielle », rappelant, cependant, ses ‘’bons rapports » avec la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et les ‘’femmes patriotes », deux mouvements proches de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.
Violation de l’immunité parlementaire
« Je n’intervenais pas dans la gestion du gouvernement. En tant que Député d’Abobo, je m’occupais des populations en détresse dans cette commune. Je n’ai pas posé d’acte hostile à un gouvernement qui n’existait pas' » a indiqué Mme Gbagbo, faisant allusion au gouvernement de Ouattara. Pour Me Hervé Gouaméné, l’un des conseils de Simone Gbagbo, la violation de l’immunité parlementaire de sa cliente est « ‘établie », car « la qualité de Député ne se perd que lorsque siège la nouvelle législature ». Prétextant de l’immunité parlementaire de Mme Gbagbo au moment de son arrestation (le 11 avril 2011), il a demandé ‘’l’annulation des poursuites » contre elle.