« 20/01/2015, Kinshasa, RDC : on dénombre vingt personnes tuées lors des manifestations contre la nouvelle loi électorale à Kinshasa lundi… »
Silence on tue en RDC !
Des personnes ont été tuées lors de manifestations organisées par des partis de l’opposition, dont l’Union pour la nation congolaise (UNC), lundi à Kinshasa, deux jours après l’adoption de la nouvelle loi électorale par l’Assemblée nationale. Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), a fait état de 20 morts, alors que les responsables de sécurité de la ville de Kinshasa ont nié ces allégations, accusant l’opposition à « troubler l’ordre public ».
« Les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont acheminé 13 corps à la morgue de l’hôpital général de référence. Nous venons d’avoir appris qu’on a amené 7 corps à la morgue à la clinique Bondeko », a déclaré M. Fayulu. Selon M. Fayulu, les partis de l’opposition vont se réunir mardi afin de prendre des stratégies nécessaires.
Kinshasa paralysée
Les manifestions ont paralysé toute la ville de Kinshasa à l’exception de la commune de la Gombe (centre-ville) où se trouvent toutes les institutions du pays. Parmi les morts figurait au moins un élément de la PNC.
« Devant notre parcelle, les policiers ont tiré sur des gens qui pillaient dans des boutiques situées dans la commune de Kasavavubu. Un jeune garçon est décédé sur place », a indiqué à Xinhua Rachel Mudingayi résidante de la commune. Des coups des balles ont été entendus dans des communes. Les écoles n’ont pas ouvert leurs portes, les élèves qui se sont présentés dans des écoles ont été retournés.
Objets des manifestations
« Dans la commune de Matete située dans la partie est de Kinshasa, un policier a été tué par des manifestants », a confié une source proche de l’inspection provinciale de la police. Dans la commune de Ngaba, une dizaine de boutiques chinoises étaient victimes des pillages, selon la même source. Samedi, l’opposition avait appelé la population à observer une ville morte après l’adoption, par la chambre basse, de la nouvelle loi électorale portant organisation des élections présidentielles, législative, provinciales, urbaines, municipales et locales.