« Les trois principales villes des régions du Nord-Mali (Kidal, Tombouctou et Gao) sont entre les mains des groupes armés et leurs alliés les djihadistes, venus d’un peu partout dans le monde, qui y sèment la désolation et la terreur. » Dioncounda et Cheick Modibo Pour la reconquête de ces zones occupées, au-delà de tout appui à la communauté internationale, on estime aujourd’hui que le prix du sang doit être payé par les Maliens eux-mêmes. Une question de géostratégie, mais aussi de fierté nationale… Au sein de la population malienne, le débat fait rage: la reconquête des régions nord-Mali, occupées depuis bientôt trois mois par des groupes armés et leurs alliés djihadistes, qui y sèment la terreur, fait polémique. Tandis que certains estiment que ces vastes régions ne pourront être conquises que par la communauté internationale; d’autres, plus nombreux, trouvent au contraire que dans la reconquête de ces territoires perdus, c’est le Mali et sa force armée qui doivent être en avant pour payer, en quelque sorte, «le prix du sang». Face à ce qu’ils ont qualifié l’absence de riposte de l’État, ils sont aujourd’hui nombreux les Maliens qui se placent dans la perspective d’une reconquête assurée par la communauté internationale, via ... Lire la suite »