"News, informations Africaines, revues de presse et actualités internationales."


Dernières News
Actualités Afrique » Afrique de l'Ouest » Côte d'Ivoire » Répression d’opposants politiques en Côte d’Ivoire

Répression d’opposants politiques en Côte d’Ivoire

Temps estimé pour la lecture de cet article : 15 min
Afrique News

Côte d’Ivoire News

« Abidjan : La Côte d’Ivoire doit mettre fin à la vague d’arrestations arbitraires d’opposants politiques et au recours à toute forme de mauvais traitements, a déclaré Amnesty International, lundi, dans un communiqué. »

Une soixantaine de personnes dont plusieurs cadres de l’opposition, ont été arrêtées depuis la mi-septembre, suite à la publication par le conseil constitutionnel de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Au moins trente sont toujours en détention. La plupart sont accusées d’atteinte à l’ordre public après avoir participé à des rassemblements pacifiques non-autorisés.

Selon des informations recueillies par Amnesty International, certains ont subi de mauvais traitements lors de leur arrestation et étaient détenus au secret pendant plusieurs semaines, sans avoir accès à un avocat ou à des soins médicaux. « Les récurrentes arrestations et détentions arbitraires d’opposants politiques créent un climat de peur qui compromet l’exercice de la liberté d’expression et de réunion pacifique en Côte d’Ivoire », déclaré François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest chez Amnesty International, une ONG de défense des droits de l’homme.

«A l’approche des élections, les autorités doivent mettre fin aux manœuvres de harcèlement et d’intimidation continuelles que subissent les militants de l’opposition politique»? dit-il. Le 9 septembre dernier, le conseil constitutionnel a validé une liste de dix candidats à la présidentielle de ce mois alors que 33 avaient déposé leur dossier à la Commission électorale indépendante. Des partis politiques de l’opposition ont organisé une série de manifestations pour dénoncer les conditions du processus électoral. Si la plupart de ces rassemblements étaient pacifiques, certains ont mené à des violences inter-communautaires faisant au moins deux morts dans les villes de Bayota (centre-est) et Gagnoa (centre ouest).

Plusieurs opposants ont été arrêtés suite à ces violences et, selon des informations obtenues par Amnesty International, ils ont été soumis à des mauvais traitements. Selon toujours ces informations, un des opposants, Samba David, a été arrêté le 13 septembre 2015 à son domicile dans le quartier de Yopougon (Abidjan) par huit hommes armés, en uniforme noir. Sa maison a été saccagée et il a été frappé à coups de crosse, y compris au niveau des organes génitaux. Il a été détenu au secret pendant deux jours sans accès à un médecin, malgré ses blessures.

« Samba David n’a obtenu l’assistance d’un avocat que les 15 et 16 septembre, avant d’être inculpé pour atteinte à l’ordre public, discrédit d’une décision judiciaire, provocation à l’insoumission et complicité dans la destruction de biens », écrit Amnesty international rappelant que « le 17 septembre, il a été transféré sans que son avocat en soit informé à la Direction de la surveillance du territoire (DST) ». Il y a été détenu sans accès à son avocat jusqu’à sa comparution devant le tribunal le 30 septembre. Le 2 octobre dernier Samba David a été condamné à six mois de prison ferme.

Par ailleurs, selon des informations recueillies par Amnesty International, Kouamé Akpalé Richmond et Douadé Gildas ont été arrêtés le 9 septembre à leur domicile de Yopougon (Abidjan), et détenus sans inculpation jusqu’au 17 septembre, alors que la loi ivoirienne prévoit que la garde-à-vue ne peut excéder 48 heures renouvelables une fois à la demande d’un magistrat ou d’un procureur.

Ils ont été inculpés d’atteinte à l’ordre public et transférés à la DST (Direction de la surveillance du territoire) où ils ont été détenus sans avoir accès à leurs avocats jusqu’à leur procès le 30 septembre devant un tribunal qui a finalement décidé d’abandonner les poursuites contre eux et ordonné leur libération.

« La Côte d’Ivoire ne doit pas utiliser les violences politiques et inter-communautaires comme prétexte pour restreindre la liberté de réunion pacifique et procéder à des arrestations arbitraires d’opposants », estime François Patuel. «Les autorités doivent s’assurer que les auteurs de ces violences soient identifiés à la suite d’une enquête indépendante et traduits en justice par le biais d’un procès équitable », ajoute l’ONG de défense des droits l’homme.

* Source presse : APA

Information sur les articles

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Grigrinews.com . Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de Grigrinews.com.


News QR-Code

qr-code

Rédacteur APA

Ce portail d'actualité est une agrégation de l'ensemble de ses sites de news alimentés en temps réel par un réseau de correspondants basés dans chaque pays d'Afrique et dans chacune des plus grandes capitales d'Europe, d'Asie ou des Amériques.
Revenir en haut de la page