« Khartoum, Soudan – Le trafic fluvial entre le Soudan et le Soudan du Sud a repris après trois ans de fermeture, depuis l’indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011. »
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé la reprise réussie du trafic fluvial sur le fleuve Nil entre le port de Kosti, au Soudan, et la ville de Renk, au Soudan du Sud. Selon un communiqué de presse publié par l’agence onusienne, la première barge qui a embarqué à la ville soudanaise de Kosti a déchargé 450 tonnes d’aide alimentaire dans les villes de l’Etat du Haut-Nil et de Renk Wadakona, au Soudan du Sud. La cargaison qui a transporté de la nourriture destinée à 28.000 personnes pour un mois, fait partie d’une opération lancée en novembre dernier pour transporter l’aide alimentaire au Soudan du Sud à travers la République du Soudan, a indiqué le PAM.
C’est la première fois depuis plusieurs années que la traversée de la rivière entre le Soudan et le Soudan du Sud est utilisée pour les livraisons de vivres humanitaires. L’utilisation du trafic fluvial pour le transport de denrées humanitaires à travers la frontière, a pratiquement été suspendue après l’indépendance du Sud-Soudan en 2011, a expliqué le communiqué. La barge fluviale aide à réduire la dépendance sur les opérations aériennes.
Les hélicoptères et les avions affrétés par le PAM ont effectué des milliers de vols durant cette dernière année vers le Sud-Soudan, transportant des stocks alimentaires. Selon le PAM, le transport aérien coute six à sept fois plus que le transport des aliments par le fleuve et la route. L’agence onusienne a également recours à des camions pour acheminer les vivres du Soudan au Soudan du Sud, dans l’État du Haut Nil. L’opération a commencé en novembre dernier quand un convoi de 18 camions a livré 700 tonnes de nourriture aux villes de Renk et Melut.
En octobre dernier, Khartoum et Juba avaient accepté d’ouvrir dix points de passage frontaliers. Toutefois, la cérémonie d’ouverture avait été suspendue du fait que les deux pays n’ont pas réussi à résoudre leurs différends frontaliers.