« A 87 ans, Béji Caïd Essebsi a servi aussi bien Bourguiba que Ben Ali… et on voudrait nous faire croire que ce vieux âgé de 87 ans est l’avenir pour la Tunisie ?! «
Passé plus que mitigé…
Mais ce ministre de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous le premier président tunisien Habib Bourguiba, puis président du Parlement en 1990-1991 sous Ben Ali ex-desposte et dictateur de la Tunisie, est accusé par ses opposants d’être un produit du sérail cherchant à reproduire l’ancien régime.
Ses adversaires le critiquent aussi pour son âge avancé, estimant qu’il n’est pas représentatif de la révolution conduite par la jeunesse.
Son parti Nidaa Tounès (« L’Appel de la Tunisie ») est une formation hétéroclite qui a attiré des hommes d’affaires, des intellectuels, des syndicalistes et des militants de gauche, mais aussi des proches de l’ancien régime (RCD) unis par leur opposition aux islamistes.
Il fait participer les anciens membres du RCD
Les anciens membres du RCD, le parti dissous de Ben Ali, « restent des citoyens qui (…) ont le droit de participer à la vie politique de notre pays. Autrement, c’est comme si on leur avait enlevé leur nationalité », a dit M. Caïd Essebsi à l’AFP.
« Nous voulons un Etat du 21ème siècle, un Etat de progrès. Ce qui nous sépare de ces gens-là, ce sont 14 siècles », aime répéter sous forme de boutade mais non sans dédain M. Caïd Essebsi.
Habile manipulateur
Il cite Bourguiba pour mieux duper les Tunisiens… du nom du « père de l’indépendance » tunisienne qu’il qualifie de « visionnaire » et « fondateur de l’Etat moderne ». Caïd Essebsi, qui parsème ses discours de versets du Coran et de vieux proverbes tunisiens, tient souvent à répéter que les islamistes n’ont pas le monopole de l’islam en Tunisie.