Panafricanisme: Interview de l’Afro Insolent Kemi Seba

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« Une interview de Kemi Seba, prédicateur Panafricaniste, éveilleur de conscience pour les Afro-descendants et tous les Africains du continent d’Afrique, un acteur pour le développement d’une Afrique non-assistée et sans compromission. »

D’où provient votre engagement féroce pour l’Afrique ?

Cet engagement provient de ma vie, de mes blessures, de mes joies, de mes peines, des premières attaques que j’ai reçues à cause de la couleur de ma peau, tout ceci est issu de la sève de mon vécu. J’ai découvert mon Africanité dans l’adversité, la brutalité de certains patelins paumés français où j’étais le seul noir, et paradoxalement, cette hostilité m’a permis de me dépasser. De m’enraciner dans la connaissance de soi, de poser des questions que les gens de mon âge ne se posaient pas. J’ai coutume de dire que je remercie les négrophobes patentés que j’ai pu croiser étant très jeune, car c’est leur attitude puérile et bestiale qui m’a permis de révéler en moi ce qui allait devenir ma vocation, à savoir défendre et revitaliser ma population.

Parles nous du concept »Afro Insolent » qui est à la base de la radio que vous avez crée?

Afro Insolent, c’est un état d’esprit, un mentalité dissidente, et ce depuis le commencement. C’est ce que je suis. C’est ainsi que la juge d’instruction Stéphanie Forax, m’avait surnommé. Elle me trouvait extrémiste et insolent. Quand mes ennemis m’insultent, je prends cela comme une médaille. Elle m’avait interdit de me rendre en Afrique comme je l’avais prévu en 2009. Par son fait, j’avais été assigné à résidence. Elle ne voulait pas me voir sortir du territoire français, de peur que je propage un sentiment anti-France en Afrique au sein de la jeunesse africaine. Et pourtant, aujourd’hui, je suis en Afrique, chez moi, je sensibilise les miens sur le pillage que nous subissons, et je construis pour mon peuple. En somme, je fais ce que je dois faire. C’est une « quenelle » pour elle, à la sauce panafricaine. Afro Insolent, c’est l’esprit du neg marron au 21ème siècle. Un neg qui s’échappe de la plantation, et qui veut que ses frères et sœurs eux aussi, puissent se libérer.

De cet état d’esprit, est né d’abord l’émission du même nom, qui mêle une grosse dose d’informations géopolitiques à de la provocation. Provoquer pour réveiller, puis informer, telle est ma devise. Le succès étant venu plus vite que prévu pour l’émission du Jeudi j’ai décidé de réunir une équipe issue de la nouvelle génération de journalistes panafricains. Des hommes et des femmes exceptionnels, dévoués, extrêmement intelligents. Des perles rares. Des gens qui, j’en suis convaincu, marqueront l’Histoire. La radio aborde tous les sujets de société sans exception. Pas de tabou.

Quelles actions solidaires menez vous pour l’Afrique ?

On crée pas mal d’emploi pour la jeunesse africaine à travers des villages panafricains alternatifs que nous bâtissons. Je suis parti du principe que s’opposer à un système inique, c’est bien, mais proposer une alternative concrète, et politique, c’est mieux. C’est ce que nous faisons avec la Société Afrikan Mosaique dont je suis le porte parole, et l’un des six membres du conseil d’Administration.

Kemi Seba un éveilleur de consciences Africaines ?

Electrochoc culturel, c’est ce que je suis. Un mal nécessaire ? Oui, je le suis, je le dis. L’Afrique à besoin que certains de ses enfants tapent du poing sur la table aussi bien face aux oligarques occidentaux que face à l’afro-pessimisme qui sévit au sein de notre peuple.

Avez-vous des ambitions politiques ?

Ma seule ambition est que l’Afrique puisse économiquement parlant, se relever. Pour se faire, le travail de terrain effectué est primordial. J’aspire à faire en sorte que la Société Afrikan Mosaique, qui n’est aujourd’hui, qu’une grosse entreprise, puisse devenir demain un système politique alternatif gérant des villages autonomes dans tous les pays du continent. Ainsi, en ayant un système politique inséré dans toutes les nations africaines qui propose des emplois et la revalorisation de notre identité auprès de la masse; nous aurons plus de poids pour peser continentalement, et offrir une alternative crédible à l’Union africaine. C’est possible, c’est d’ailleurs ce vers quoi nous nous dirigeons.

Que dire de la politique impérialiste des occidentaux en Afrique ?

Mon père m’a toujours appris qu’aucune personne saine d’esprit ne sciera le banc sur lequel elle est assise. L’Afrique est un banc en or massif. Nos parents étaient assis dessus. L’oligarchie occidentale et ses co-contractants africains les en ont chassé. Ce sont des prédateurs. Je ne vais pas en vouloir à un vautour d’être un vautour, mais je m’en voudrais si je n’arrive pas à contribuer à le chasser de ce banc qui appartient à mes parents.

Vos détracteurs vous leur diriez quoi ?

Mes détracteurs, je les aime. Sincèrement. C’est leur jalousie et leur médiocrité qui donne du piment à ma vie. Des mecs qui passent leurs temps à parler de moi avec haine, je trouve cela succulent. C’est mignon. Je les considère comme des gens qui ont raté leur vie et qui voient en mon combat ce qu’ils auraient dû faire. Ca leur fait mal. J’accepte donc d’être le golem de ces gens là.

Quels mots pour définir les laquais de présidents en Afrique?

Je les considère vraiment comme les co-contractants de l’impérialisme, et à ce titre, ils méritent le même sort que leurs collègues occidentaux. Les faire passer pour des valets, c’est toujours accepter que l’Africain agit toujours dans un cadre d’infériorité vis à vis de ses interlocuteurs. Or c’est faux! Les chefs d’états africains sont parfois plus riches que leurs homologues occidentaux grâce à ces précieux contrats. Si les 2 groupes vont en enfer, je ne pleurerais pas.

Enfin quels sont vos prochains projets ?

Continuer ma série d’action pour le continent le continent Africain…

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